La violence contre les minorités sexuelles en Afrique est fréquente. Les personnes appartenant ou perçues comme membres du grand groupe « lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées (LGBTI) » sont souvent victimes de la violence dans les États africains. Cette violence est parfois perpétrée par des acteurs étatiques, tels que les membres des forces de police, et le plus souvent par des personnes ordinaires (acteurs non étatiques).
En tolérant la violence par les acteurs étatiques, et en omettant d’enquêter diligemment, poursuivre et punir les auteurs de ces actes, les Etats manquent à leur devoir fondamental d’assurer la sécurité de certains de leurs citoyens. En tolérant ces actions, ou en omettant d’agir efficacement, l’Etat viole également ses obligations en matière de droits de l’homme. Le fondement de ce rapport n’est pas de dire que les minorités sexuelles méritent une protection spéciale, mais qu’ils ont les mêmes droits que tous les autres citoyens – le droit à la sécurité, à la liberté, à la vie, à la dignité et à un procès équitable, etc.