L’expression « populations clés » désigne les populations les plus exposées au VIH/sida.
Souvent marginalisées, la stigmatisation sociale dont elles font l’objet alimente leur vulnérabilité au VIH, et inversement.

On entend spécifiquement par le terme « populations clés », les groupes de la population dans lesquels les taux de séroprévalence sont bien au dessus de ceux de la population générale :

  • les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes,
  • les personnes trans,
  • les usagers de drogues injectables,
  • les professionnel.le.s du sexe et leurs clients,
  • les personnes détenues ou incarcérées,
  • les personnes en situation de handicap,
  • les partenaires séronégatifs des couples sérodifférents,
  • les travailleurs migrants ou toute personne à forte mobilité 

Ces catégories sont relativement transversales, mais d’autres catégories peuvent se rajouter selon les différents contextes épidémiologiques nationaux à travers le monde. Par ailleurs, une même personne peut appartenir à plusieurs de ces catégories, décuplant ainsi son exposition au virus.

Pour ne pas concourir à une stigmatisation encore plus forte que celle qui est déjà vécue, le terme de « populations clés » a remplacé celui de « population à risque » ou de « personnes vulnérables ».
On entend également par « population clés », le fait que la mobilisation communautaire et leur participation  à la construction des programmes de réduction des risques sexuels qui leur sont destinées, sont indispensables dans la réussite à la riposte à l’épidémie.

L’épidémie est dite généralisée lorsque la prévalence du VIH dépasse 1% dans la population générale adulte, alors qu’elle est dites concentrée lorsque la prévalence du VIH en population générale est inférieure à 1% mais dépasse 5% dans des populations dites « clés ».