La prévalence du VIH/sida au Sénégal est relativement faible, comparativement à d’autres pays africains. Or, les hommes gais et ceux qui ont des relations sexuelles avec d’autres hommes sont particulièrement touchés par le virus, étant donné les inégalités structurelles qui les affectent et les stigmatisations associées à l’homosexualité. Afin de contrer la propagation de l’épidémie au sein de cette communauté, de nouveaux modèles d’intervention ont été développés au cours des dernières années, contribuant à l’émergence de pratiques sociales novatrices.
Cet article propose une description détaillée de la médiation en santé telle qu’expérimentée à Dakar, la capitale sénégalaise. À partir d’observations et d’entretiens réalisés auprès de la première cohorte de médiateurs lors d’une expérience de stage de 1er cycle en service social, les apports et les limites de cette pratique sont considérés à l’aune des enjeux qu’elle soulève.