Le ralentissement des progrès de la santé dans le monde depuis le milieu des années 2010, conjugué à l’essor particulièrement préoccupant de nouvelles menaces environnementales, climatiques et alimentaires, exige d’adopter de nouvelles approches de la santé mondiale. Celle-ci doit urgemment intégrer des programmes ambitieux et coordonnés agissant sur les déterminants de la santé humaine, en s’élargissant au-delà des seules dimensions des soins et du renforcement des systèmes de santé. Un tel changement de paradigme implique que la santé mondiale ne reste pas cloisonnée : un rapprochement des acteurs de la gouvernance de la santé, de l’environnement, du climat et de l’alimentation est nécessaire pour adopter une vision et des pratiques communes.
Il est essentiel que l’ensemble des acteurs politiques fassent de la santé, incluant ses déterminants, une priorité politique de premier ordre. Face à l’urgence environnementale et climatique, face à l’évolution très défavorable des systèmes alimentaires, mais aussi face à la fragilisation des systèmes de santé observée dans de nombreux pays du monde, l’investissement dans la santé et ses déterminants doit être perçu comme une source de prospérité et comme une base essentielle pour relever les défis contemporains.
Cette note bleue fait suite à la publication de notre rapport diagnostic « 2000-2020 : deux décennies de mutations de la santé dans le monde », et a pour objectif de proposer des pistes permettant une action conjointe efficace sur la santé, l’environnement, le climat et l’alimentation, dans une perspective centrée sur les co-bénéfices et la participation sociale.
