À l’échelle mondiale, les années 2000 à 2015 ont été marquées par l’intensification de l’accès au traitement antirétroviral (TAR) et une diminution de 35 % des décès liés au SIDA depuis 2005. Un nombre record de près de 16 millions de personnes vivant avec le VIH (PVVIH) ont été mises sous TAR ; trois sur quatre d’entre eux vivent en Afrique sub-saharienne, où les besoins sont les plus criants. La société civile et les services de santé publics ont uni leurs forces pour offrir aux PVVIH de nouveaux traitements fondés sur les preuves scientifiques et les meilleures pratiques.
Alors que le financement international dirigé vers le VIH/ SIDA et le TAR et les politiques associées ont tendance à se concentrer sur les pays les plus durement touchés par l’épidémie et sur les « points névralgiques » du VIH en Afrique subsaharienne, la plupart des pays appartenant à la région de l’Afrique occidentale et centrale (AOC) ont été négligés. Ce rapport inclut des propositions concrètes pour un plan de rattrapage visant à combler l’écart dans la couverture thérapeutique antirétrovirale en AOC, notamment un appel à tripler les mises sous TAR d’ici 2020 dans les pays où la couverture ARV est inférieure à 50 %, et un transfert des connaissances et expériences acquises dans des régions où la provision des TAR a été efficacement instaurée.