10 éléments clés pour l’introduction et la mise à l’échelle de l’autodépistage du VIH

Auteur(s) : Solthis

Thématique(s) : Activités communautaires au Sud, Populations clés, Prévention

L’épidémie du VIH en Afrique de l’Ouest et du Centre est mixte avec des prévalences faibles à modérées en population générale et des prévalences élevées au sein de groupes de populations spécifiques (incluant les populations clés). Malgré une amélioration des couvertures de dépistage, de nombreuses personnes issues des populations clés et autres groupes vulnérables demeurent difficiles à atteindre (ex : Travailleuses du Sexe (TS) clandestines, Hommes ayant des relations Sexuelles avec des Hommes (HSH) cachés). Ces populations sont moins enclines à accéder aux services de dépistage et de prise en charge notamment en raison des barrières socio-culturelles, politiques mais aussi à cause des enjeux de stigmatisation et de discrimination.

La répartition des nouvelles infections dans la région démontre qu’au-delà des populations clés, représentant 42% des nouvelles contaminations, leurs réseaux sociaux (client·e·s, partenaires sexuel·le·s) ont un rôle important dans la dynamique de transmission (27% des nouvelles infections). D’autres groupes, difficiles à atteindre ou réticents à accéder aux services de dépistage, sont aussi considérés à haut risque d’infection VIH, par exemple les partenaires de PvVIH ou les patient·e·s ayant une IST et leurs partenaires.

Face au défi d’atteindre le 1er 95 en 2030, l’OMS recommande depuis 2016 l’introduction de l’autodépistage du VIH (ADVIH) dans les stratégies nationales considérant que l’ADVIH est une approche complémentaire, discrète, hautement acceptée et facilitant l’empowerement des personnes. Pour introduire et déployer l’ADVIH avec succès, l’OMS souligne qu’il est important de considérer l’intégration et la complémentarité de l’ADVIH aux autres stratégies de dépistage dans le cadre des stratégies nationales de dépistage différencié et ce, dans une logique ciblée qui priorise les zones et les populations présentant les gaps les plus importants en terme de couverture de dépistage.

L’ADVIH peut être dispensé à travers différents modèles/canaux et doit être considéré en tenant compte du contexte local et des préférences des communautés. Parmi les modèles possibles : la dispensation en communauté, dans les services de santé, en ligne, en officines ou dans le milieu de travail. La dispensation au sein des réseaux sociaux à travers la dispensation secondaire représente une stratégie clé à considérer.

Il est aussi crucial de renforcer la capacité d’agir et d’engager pleinement les communautés dans la définition, le déploiement et l’adaptation des stratégies et modèles de dispensation.

 

Voir le site ATLAS_HIVST-in-WCA_Check-list_VFR
(pdf - 590,77 Ko)

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