Clé majeure du contrôle de l’épidémie, le dépistage est aussi la première des conditions d’une prise en charge de qualité. Or, dans bien des contextes, il reste difficile à renforcer. L’ONUSIDA estime que, dans le monde, plus des deux tiers des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique. Mais il s’agit du champ d’intervention qui a connu, ces dernières années, les progrès les moins marquants. Il faut par ailleurs souligner de fortes disparités régionales, l’Afrique Centrale et de l’Ouest étant la région où cette proportion reste la moins élevée (42%), à l’opposé de l’Union Européenne (85%).
Cette session satellite proposée par Sidaction permettra de discuter de programmes de recherche et d’intervention menés en Côte d’Ivoire et en France. Dans ces deux pays, la connaissance du statut sérologique doit être renforcée. En Côté d’Ivoire, 58% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut. En France, 84%. Et dans ces deux pays, il s’agit des taux les moins bons de la cascade de soins. Les interventions du milieu associatif et communautaire qui y sont menées permettent de cibler les populations clés de l’épidémie, de saisir les meilleures opportunités de dépistage et de le proposer avec la régularité souhaitée. Mais l’étude des opportunités manquées comme celle d’une offre ciblée en services d’urgence doit également conduire notre attention sur le rôle des services de santé dans ce domaine. Maximiser l’offre de dépistage, c’est la déployer de manière adaptée, en cumulant connaissance des publics et reconnaissance des situations pertinentes, le cas échéant dans le cadre de programmes regroupant les compétences du personnel soignant et du personnel communautaire au bénéfice des populations les plus exposées.
Pour en savoir plus : https://transversalmag.fr/articles/740-Symposium-de-Sidaction-a-l-Afravih-2018-lever-les-obstacles-structurels-au-depistage